Ma fille, ton regard clair, illumine la mémoire du Monde ; c’est celle des deux certitudes de nos vies. L’une raisonnable de l’existence de notre Finitude, l’autre utopique de l’évidence de notre Intemporalité. Celle du non-sens de nos propres existences si tu n’es pas, et l’autre du sens que tu incarnes en naissant. Tu es la vie elle-même parce qu’elle est passée par nous, pour que nous ne soyons pas nous-même, de la vie une impasse. Enfant de l’amour, lien sacré devant Dieu, indéfectible Vérité de notre comparution au monde, tu es.

* * *

Femme voilée dans ta féminité et l’Islam, je t’imagine ne pouvoir échapper à ton clan, ta tâche et ta place. Que de mentales barrières invisibles brident ta liberté ? Liberté d’être et de devenir, de m’aimer et d’enfanter. Mon amour, tu t’interdis ma couche sans que d’aucuns n’aient besoin de te le demander. De ta Légende Personnelle, ta quête s’est-elle arrêtée au rôle qui t’est assigné ? Quelles insondables contraintes t’empêchent de m’aimer ?

Mystérieuse jeune femme à l’orée du désert, j’ai soif.
Donne-moi à boire ; j’ai soif de tendresse.
Donne-moi ta tendresse ; j’ai soif de sincérité.
Donne-moi ta sincérité ; j’ai soif de Vérité.
Donne-moi ta Parole ; j’ai soif de Toi.
Donne-Toi.


Nos Etres ont soif de rencontre en Vérité.
Ma jeune femme Berbère, tu sais la Vérité.
Ma jeune femme Berbère, merci d’Exister.

Nous sommes riches de nous-mêmes et cela suffit.
Nous sommes lâches d’engagements et tout nous fuit.

Nous sommes libres d’être, mais cela n’est pas. Dans l'abyssale liberté la peur nous fige là où nous sommes, et la pensée pour sa part nous convainc d’y rester.
Pourtant, sans objet est la peur et contrainte est la pensée.
Toujours ouverte reste la porte mais nous refusons de la passer.

* * *

Ma fille, mon bébé, tes yeux clairs sont les mots de ce texte, ta brune et longue chevelure que ce fond d’écran noir. Le regard de ta maman se perd à chercher dans les désertiques terres du Sousse. Son âme voit-elle encore l’embrasement du Soleil et de la Terre sur les rochers de Tafraout ? Tel l’arganier qui seul survit ici, de légitimes causes font s’y oublier son cœur. C’est ainsi que sans déraison, pour une kyrielle de raisons ta maman n’a point de regard pour toi et moi.

folie

Tamazight

Nesswa g ughbalou
awid afous nek


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christian
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déclaration universelle des droits de l'homme

Article premier

Tous les êtres humains naissent libres et égaux

Article 2

Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés

en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

 

 

 

proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

 

 

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